Sexualité et procréation (1ère S)
Dans ce chapitre nous allons regarder comment s'effectue la régulation de l'activité hormonale chez l'adulte et comment cette régulation a eu une influence sur les pratiques sociales.
Les testicules, situés dans les bourses ou scotum, sont des organes contenant des centaines de tubes séminifères. C'est dans ces tubes, que les spermatozoïdes se développent depuis l'extérieur du tube jusqu'au centre.
Coupe de testicule
Les spermatozoïdes se développent dans les cellules de Sertoli qui sont de très grande taille et servent de nourrices aux spermatozoïdes. Les cellules de Leydig sécrètent la testostérone.
Dessin de détail d'une coupe de testicule
2. lumière du tube
3. cellule de Leydig
4. vaisseau sanguin
5. lame basale qui entoure le tube séminifère
6. cellule de Sertoli
11. spermatozoïde
L'hypophyse est une petite glande située à la base du cerveau. Elle est colorée en orange sur la coupe suivante.
On a effectué des expérimentation d'hypophysectomie (ablation de l'hypophyse) chez l'animal afin d'étudier la relation entre l'hypophyse et l'apparei génital.
On constate que sans hypophyse (b), l'appareil génital est moins développé. Les vésicules séminales, les glandes annexes et la prostate diminue de volume. Si on castre l'animal sans hypophyse (c) mais qu'on lui injecte une quantité de testostérone, les glandes retrouvent leur développement. On peut donc en conclure que l'hypophyse agit sur la sécrétion de testostérone.
L'hypophyse sécrète deux hormones (appelées gonadostimulines) : la LH et le FSH.
On peut faire une expérience d'injection de LH.
La LH agit donc sur la sécrétion de testostérone.
Photo de tubes séminifères chez un sujet dépourvu de FSH.
Le même sujet après traitement à la FSH.
La FSH a donc pour rôle de permettre la fabrication des spermatozoïdes.
L'hypohpyse est relié à une zone du cerveau appelée hypothalamus. On parle alors de complexe hypothalamo-hypophysaire.
L'hypothalamus contient des neurones reliés à la paroi des vaisseaux sanguins. Les potentiels d'actions (message de nature électrique) des neurones permettent la sécrétion dans les ang d'une neurohormone, la GnRH. Cette neurohormone agit sur le cellules sécrétrices de LH et de FSH.
Schéma simplifié de régulation de la sécrétion des hormones mâles.
La physiologie sexuelle du sexe féminin est marquée par la présence de cycles d'une durée moyenne de 28 jours ou cycle menstruel. Le cycle menstruel est marqué par la présence de règles ou menstruations à la fin du cycle. Ces menstruation sont liées au cycle de l'utérus dont une partie, l'endomètre subit des transformations profondes au cours de ce cycle.
Utérus en début de cycle (phase folliculaire)
5. Endomètre
2. Muscle utérin.
Utérus en fin de cycle (phase lutéinique). C'est la phase de dentellisation qui permet l'accueil éventuel de l'embryon, en cas de fécondaton (nidation).
On peut synthétiser les évènement sur le schéma suivant :
Comme on le voit, le cycle utérin est lié au cycle ovarien (des ovaires). A l'intérieur des ovaires, on peut voir des structures plus ou moins complexes, appelées follicules qui contiennent un ovocyte. Ces follicules évoluent rapidement du 1er au 14ème jour du cycle. Lorsqu'ils sont mûrs, l'ovocyte est libéré dans les trompes : c'est l'ovulation ou ponte ovulaire. Le reste du follicule devient un corps jaune.
Coupe d'ovaire de lapine
Un follicule mûr
Schéma de l'évolution du follicule au cours du cycle menstruel
Comme l'indique le schéma, les deux hormones sexuelles féminines, les œstrogènes et la progestérone sont fabriquées par les follicules : les œstrogènes par le follicule et la progestérone (+ un peu d'œstrogènes) par le corps jaune. Comme ces structures varient en taille au cours du temps, la sécrétion d'œstrogènes et de progestérones varient au cours du temps comme l'indiquent les coubes suivantes (unités arbitraires en ordonnées) :
Comme chez l'homme, la sécrétion des hormones sexuelles est liée à la sécrétion de trois hormones du complexe hypothalamo-hypophysaire, la GnRH, la LH et la FSH. Les courbes de sécrétion de la LH et de la FSH sont données sur le graphe suivant :
On constate que le pic d'œstrogène précède de près le pic de LH (et en moindre part le pic de FSH). Relions ces courbes aux évènement ovarien et utérin que nous avons observés :
On remarque que le pic de LH précède immédiatement l'ovulation. En fait, c'est ce pic, qu'on appelle décharge ovulante, qui provoque l'ovulation. Or le pic de LH est provoqué par l'augmentation du taux d'œstrogène. C'est la variation importante du taux d'œstrogène qui entraine la décharge ovulante et donc l'ovulation. On parle dans ce cas de rétrocontrôle. L'ensemble de ces évènements est indiqué sur le schéma simplifié de la régulation chez la femme :
C'est la constation de cette variation importante de la quantité d'hormones ovariennes avant l'ovulation qui a permis de mettre au point la contraception chimique. La contraception est une pratique qui vise à donner un stérilité temporaire à une femme.
La pillule contraceptive à été mise au point dans les années 50 par l'équipe de Gregory Pincus.
Grégory Pincus (1903-1967)
Les pilules contraceptives sont très nombreuses car, selon la physiologie de la patiente, le dosage ou la rythmicité de la prise doit être adaptée. Le principe de base est toujours le même, on donne des hormones de synthèse (œstradiol et progestatif) qui empèche la variation du raux d'œstrogènes naturels. Le pic de LH ne peut donc pas se produire ce qui entraîne une absence d'ovulation. On peut constater cette absence de variation sur les courbes suivantes :
Depuis de nombreuses années, on essaie de mettre au point la contraception chimique masculine mais l'absence de variation du taux d'hormone rend le problème très délicat à résoudre.
En dehors de la contracption chimique, il existe des modes de contraception dit mécanique.
Chez la femme, le plus utilisé est le stérilet, qui soit être posé par un médecin. Il est plutôt recommandé au femmes qui ne veulent plus avoir d'enfants qu'aux jeunes femmes qui n'en veulent encore pas, pour des raisons de risques (faibles) de stérilité définitive.
Un modèle de stérilet
Mise en place du stérilet
La méthode de contraception masculine mécanique est le préservatif qui peut être enduit d'une gelée spermicide (qui tue les spermatozoïdes). Actuellement, le préservatif est la seule méthode efficace de lutte contre la propagation du SIDA. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé, rapport de 2009) : L'utilisation correcte et systématique du préservatif masculin réduit le risque de transmission sexuelle du VIH de 80 à 90%. D'après les données disponibles, le préservatif féminin offrirait des niveaux semblables de protection.
Dans le cas où un rapport non protégé a eu lieu, on peut envisager une méthode de contraception dite d'urgence. En réalité, si la fécondation a eu lieu, on doit plutôt parler de contragestion. Cette pilule, dite pilule du lendemain doit être prise le plutôt possible après le rapport sexuel car son efficacité diminue rapidement. On n'explique pas tellement actuellement le mécanisme d'action de cette pilule.
Une seconde prise doit être effectuée entre 12 et 24 heures après la première.
Aujourd'hui un certain nombre de couple sont considérés comme stérile. La stérilité d'un couple peut avoir des origines variées.
SI la fertilité est due à une mauvaise mobilité du sperme ou à une difficulté du franchissement du col de l'utérus, le couple peut avoir intérêt à procéder à une insemination articicielle (IA). Si le conjoint est atteint d'azoospermie (absence de spermatozoïdes), on peut procéder à une insemination avec donneur (IAD).
Principe de l'insemination articicielle
En cas de trouble de l'ovulation ou d'une anomalie des tropes, on peut faire appel à une FIVETE (Fécondation In Vitro et Transplantation Embryonnaire). C'est ce qu'on appelait autrefois les "bébés éprouvettes". La technique est au point depuis une trentaine d'années mais le taux de réussite reste inférieure à une fécondation naturelle.
Principe de la FIVETE
Sexualité et système de récompense
En 1954, deux chercheurs, Olds et Milner découvre un système de récompense chez le rat. Une éléctrode est implantée dans une partie du cerveau du rat appelé le septum. Dans la cage, on a installé une pédale sur laquelle le rat peut appuyer. Lorsqu'il appuie un faible courant électrique stimule le septum. Très rapidement, le rat passe son temps à taper sur la pédale, oubliant de s'alimentier et négligeant une femelle éventuellement présente.
En appuyant sur la pédale, le rat déclenche un système dit de récompense.
Sur l'image suivante, le terme de Hedonic hotspot, correspond aux zones activée lorsque le rat épouve du "plaisir".
Des expériences effectuées chez l'homme, ont permis de montrer que le désir sexuel excite des zones analogues à la région du septum.
Attention, le cerveau humain est particulièrement complexe. La sexualité humaine ne dépend pas seulement de la stimulation du circuit de récompense du cerveau.