Variation génétique bactérienne et résistance aux antibiotiques (1ère S)
Mise en évidence d'une résistance bactérienne aux antibiotiques
Les bactéries sont des êtres vivants procaryotes. Elles ne possèdent donc pas de vrai noyau mais un simple filament d'ADN appelé chromosome.
Un certain nombre de bactéries sont pathogènes, notamment pour l'espèce humaines. Un grand nombre d'épidémies ou de maladies graves sont le fait de bactéries comme la tuberculose.
Dans les années 30, sir Alexander Fleming (1881-1945), un biologiste anglais, découvre qu'un champignon, le Penicillium est capable de sécréter une substance qui détruit les bactéries. Le premier antibiotique est découvert, la pénicilline. Le premier malade est traité en 1941.
Sir Alexander Fleming, Prix Nobel 1945.
Dès la fin des années 40, un certain nombre d'études mettent en évidence l'existence de résistance bactérienne aux antibiotiques. On peut mettre en évidence ce phénomène en réalisant des antibiogrammes.
On utilise une boîte de Pétri dans laquelle on coule de la gélose nutritive. On fait ensuite un étalement bactérien. On dépose sur la gélose des pastilles contenant un antibiotiques à une concentration précise.
On constate qu'autour de chaque pastille, on a une auréole claire qui correspond à une absence de culture bactérienne. sur l'image ci-dessus, la bactérie testée est sensible à tous les antibiotiques testés.
Sur l'antibiogramme suivant, on constate que certaines pastilles ne sont pas entourées d'un auréole claire. dans ce cas, la souche bactérienne est résistante à l'antibiotique.
Le schéma suivant donne l'interprétation d'un antibiogramme : plus l'auréole est grande et plus l'antibiotique est actif contre la souche bactérienne testée.
Comment expliquer le développement des résistances aux antibiotiques ?
On a étudié la consommation des antibiotiques dans les pays européens. On constate que les plus gros consommateurs d'antibiotiques sont les français et les espagnols.
L'étude conjointe de la résistance bactérienne aux antibiotiques dans les mêmes pays permet de voir que les pays les plus touchés par cette résistance sont les plus gros consommateurs d'antibiotiques.
Cependant cette relation entre utilisation des antibiotiques et résistance bactérienne n'est pas aussi automatique que cette analyse le laisse supposer. On a testé différents antibiotiques sur une souche d'Hemophilus influenzæ. On constate des réactions très différentes.
Il existe chez les bactéries des fragments d'ADN appelés plasmide indépendants du chromosome et capables de réplication.
1. Chromosome bactérien
2. Plasmide
Les plasmides sont les unités qui portent les gènes de résistance.
L'apparition des résistances bactériennes est une illustration du principe de sélection naturelle qui a été théorisé dès 1859 par Charles Darwin. Il s'agit du prinicpe de la survivance du plus apte dans un environnement donné.